Auteur/autrice : Bruno GARNIER
Article paru dans le Journal Midi Libre !
Bruno Garnier – Linkedin – 2 mai 2024
Toujours navrant que la réglementation Européenne soit toujours à la traîne concernant la sécurité sanitaire des matériaux contact, et dans ce cas encore et encore, les emballages plastiques !
Comme évoqué depuis plus de 15 ans dans mes conférences, mes prises de paroles ou posts divers, les crises sanitaires sont et seront (pétro)-chimiques et emballages !
Les PFSO, phtalates, bisphénols (et pas que le A!), résines époxydiques, les Mosh et Moah, les métaux lourds… etc… tous les matériaux ont des risques certains, mais la règlemention européenne n’est pas assez sévère pour les interdire totalement !
Je n’ai pas peur de ce que nous connaissons, mais peur de ce que nous ne connaissons PAS !
Et là c’est le grand vide absolu !
Messieurs ? Prêt à vous rencontrer également pour ce sujet qui pour moi est encore plus important que les cycles de vie des matériaux !
Christophe Béchu
Philippe Bolo
Reconsidérer la conception du plastique, notamment dans le secteur de l’alimentation, pour assurer la sécurité des consommateurs : c’est ce que préconisent des chercheurs qui ont découvert des milliers de substances nocives dans des emballages alimentaires. Deux études ont notamment mis en évidence des produits chimiques susceptibles d’affecter la sécrétion d’hormones et le métabolisme.
Pot de yaourt, barquette de salade, fromage à la coupe entouré d’un film alimentaire… Des chercheurs de l’université norvégienne de sciences et de technologie (NTNU) ont analysé les emballages de plusieurs produits alimentaires achetés entre l’hiver 2020 et le printemps 2021, et provenant de cinq pays à travers le monde (Etats-Unis, Allemagne, Norvège, Royaume-Uni, Corée du Sud), sélectionnés pour leur importante consommation de plastique. L’objectif ? Déterminer si les emballages en contact avec la nourriture contenaient des substances pouvant se révéler nocives pour les consommateurs.
Près de 10 000 substances chimiques différentes
Publiés dans la revue « Environmental Science & Technology », leurs travaux révèlent la présence de (très) nombreuses substances chimiques dans les emballages alimentaires analysés. « Nous avons trouvé jusqu’à 9 936 substances chimiques différentes dans un seul produit en plastique utilisé comme emballage alimentaire », explique Martin Wagner, professeur au département de biologie de l’université norvégienne de sciences et de technologie, dans un communiqué.
Mais les deux études présentées ne se contentent pas de mettre en évidence la présence de ces substances chimiques, elles soulignent également leur impact sur la santé des consommateurs. Le premier travail de recherche fait état de produits nocifs susceptibles d’affecter la sécrétion d’hormones et le métabolisme. « Ces fonctions sont absolument vitales. Les hormones sont les messagers de l’organisme. Elles sont sécrétées par différentes glandes et permettent aux différents organes de communiquer entre eux. Le métabolisme est la somme des différents processus qui permettent à l’organisme d’utiliser les nutriments pour fournir à l’organisme l’énergie et les substances dont il a besoin pour fonctionner », soulignent les scientifiques.
La seconde étude a quant à elle démontré que les combinaisons de substances chimiques issues de ces emballages alimentaires étaient susceptibles d’affecter des récepteurs indispensables à la transmission de signaux dans le corps. Les chercheurs précisant en avoir identifié pas moins de onze. « Ces résultats, ainsi que d’autres, montrent que le plastique nous expose à des produits chimiques toxiques. Ils étayent la théorie selon laquelle nous devons revoir la conception du plastique pour le rendre plus sûr », précise Marin Wagner.
Les auteurs de ces travaux se veulent plutôt pessimistes quant aux découvertes futures sur les produits chimiques présents dans ce type de plastique. « Etant donné que le plastique contient un grand nombre de substances chimiques différentes, les chercheurs ne peuvent encore en identifier que quelques-unes à la fois. Cela signifie que nous en savons encore très peu sur les effets de la plupart de ces produits chimiques », peut-on lire en guise de conclusion.
En mars dernier, une étude menée par la Food Packaging Forum Foundation révélait également la présence de polluants éternels dans des emballages alimentaires, dont certains « ne figurant dans aucun inventaire réglementaire ou industriel des produits chimiques utilisés lors de la fabrication ».
Bruno Garnier – Linkedin – 10 mai 2024
Incroyable… on est vraiment dans l’emballage absurde dans toutes ses dimensions ! L’avocat comme la banane, l’orange… etc ne possède-t-il pas son propre emballage… ???
Le pire du greenwashing c’est en plus de poser le drapeau français… (pour préparé en France !)…
Et puis qu’un industriel s’assoit sur toutes considérations environnementales c’est déjà inadmissible… mais là ils sont au minimum 2 avec le distributeur/commerçant ! Voir 3 avec les clients qui achètent cela.
En 2024 c’est tout simplement une honte !
TOTALEMENT en accord avec vous Philippe Bolo Michael AGUILAR
Le plastique un problème ?
Par Guillaume Meunier – Linkedin 17 mai 2024
Les plastiques et leur recyclage, traduction et surtout des compléments sur un post instructif :
❝ Les taux de recyclage du plastique diminuent alors même que la production augmente, selon un rapport de Greenpeace États-Unis qui qualifie de « fiction » les affirmations de l’industrie sur la création d’une économie circulaire efficace.
❝ Intitulée « Circular Claims Fall Flat Again », l’étude révèle que sur les 51 millions de tonnes de déchets plastiques générés par les ménages américains en 2021, seules 2,4 millions de tonnes seront recyclées, soit environ 5 %.
❝ Après avoir atteint un pic de 10 % en 2014, la tendance est à la baisse, notamment depuis que la Chine a cessé d’accepter les déchets plastiques de l’Occident en 2018.
❝ La production de vierges – c’est-à-dire de plastique non recyclé – augmente quant à elle rapidement en raison de l’expansion de l’industrie pétrochimique, qui fait baisser les coûts.
❝ « Les groupes industriels et les grandes entreprises ont fait pression pour que le recyclage soit une solution », a déclaré à l’AFP Lisa Ramsden, chargée de campagne de Greenpeace aux États-Unis.
❝ « En faisant cela, ils se sont dérobés à toute responsabilité » pour s’assurer que le recyclage fonctionne réellement, a-t-elle ajouté. Elle a cité Coca-Cola, PepsiCo, Unilever et Nestlé comme les principaux contrevenants.
▶️ Que dit le GIEC ?
D’après l’IPCC on produit 3,5 fois plus de plastique qu’en 1990 et l’augmentation est bien plus grande que celle du PIB.
❝ Le taux global de recyclage (essentiellement mécanique) des plastiques n’est que de 9 à 10 %.
❝ L’utilisation de plastiques par habitant est jusqu’à 20 fois plus élevée dans les pays développés avec de faibles signaux de saturation et le potentiel d’une utilisation accrue est donc encore très important.
❝ Le taux de recyclage effectif des plastiques reste faible en raison d’un large éventail de problèmes tels que l’insuffisance des systèmes de collecte, la capacité de tri, les contaminants et les défauts de qualité des plastiques recyclés, la conception des plastiques intégrés dans des produits complexes tels que l’électronique et les véhicules, l’hétérogénéité des plastiques utilisés dans les emballages et le commerce international illégal.
▶️ Pour aller plus loin, vous pouvez écouter comme toujours l’excellent podcast de Aristide Athanassiadis avec Baptiste Monsaingeon (dont le passage sur les chiffonniers).
Visuel : Information is Beautiful
Source des données : « Production, utilisation et devenir de tous les plastiques jamais fabriqués » Geyer et al, Sci Adv, 2017
Le rapport de Greenpeace [EN] ➜ https://lnkd.in/emeWRFHr
L’étude Geyer [EN] ➜ https://lnkd.in/em25jtPb
Circular Metabolism Podcast ➜ https://lnkd.in/etZvFQGY
La publication d’origine (instagram) [EN] ➜ https://lnkd.in/ekJx6DBQ
Des news !
1 – Décembre 2018 – Article Emballages Magazine par Arnaud Jadoul – Bruno Garnier et son agence Moultipass Agency !